Moments de vie

Même terre, deux destins opposés

Destin… Un matin de samedi du mois d’août vers 07h30 , je revenais de la boulangerie pâtisserie « La Tangeroise » pour l’achat de quelques viennoiseries dédiées au petit déjeuner – miam miam, ça c’est mon côté gourmand ! hi hi – lorsque mon regard est tombé sur deux petits arbustes de cyprès plantés en pot. L’un était vert de feuilles, haut et bien touffu, robuste, agréable à regarder ; l’autre avait les feuilles asséchées, était rabougri et clairsemé, triste à voir.

destin cyprès en pot cyprès vivant feuillu vert cyprès mort feuilles sèches
Le destin – Croisés en chemin, deux cyprès dans un même pot : l’un bien feuillu, l’autre asséché

Le destin – ma « rencontre » avec les deux cyprès

Au pied du premier, le sol était propre. Et le bout de terre qui le nourrissait était net de toute saleté. Sous le pied du deuxième, je constatais quelques mauvaises herbes et des feuilles mortes tombées de la propre plante.

La vue de ces deux plantes, côte à côte, m’avait interpellée. Le destin… L’image était forte de sens, symbolique… Elle m’avait fait un rappel, à quel point une même terre pouvait être à la fois généreuse pour les uns et cruelle pour les autres. 
A l’image de la vie humaine, il existe des individus qui sont plus favorisés que leurs congénères : les uns privilégiés dès leur naissance, les autres à force de travail, grâce à leur persévérance, leur pugnacité ou leur « bonne étoile ». Et puis il existe d’autres individus, bien que nés sur la même terre, qui sont défavorisés à cause de l’inégalité déjà présente à l’origine, certains dus à ce qu’on appelle les « accidents de la vie ».

A la base et naturellement, ces arbustes proviennent sans aucun doute d’une même graine. Tels des frères et soeurs d’une même fratrie.
Et pourtant,
il y en a qui fleurissent,
et il y en a qui flétrissent ;
il y en a qui réussissent,
puis il y en a qui périssent.
Le destin probablement.

Le destin – un chemin tracé

Sur cette même terre, il existe autant de chemins comme dans l’univers, il existe autant d’étoiles.
Le destin… La fatalité… La chance… Le hasard… Le mérite… La circonstance… et que sais-je encore…
Que peuvent bien être les critères de base ? Pourquoi ce chemin-ci et non cet autre ? Quelles sont les raisons de la « chance » et de la « malchance », viendraient-elles d’un facteur extérieur ou plutôt des plantes elles-mêmes lorsque nous voyons cette image ?
En faisant le parallèle avec nous – êtres humains – que pourrions-nous en penser ? Dans son universalité et dans un spectre le plus large possible, qui décide de notre vie ?
Celles-ci sont autant de questions qui se posent et dont nous n’aurons probablement pas la réponse tellement il y a d’accords et de contradictions dans les théories.
Personne ne détient la vérité vraie.
Chacun a juste sa propre conviction en son for intérieur.

Le destin – le principe des deux contraires

Dans le même ordre, ces deux arbustes me font penser au principe du yin et du yang ou à celui du dualisme qui évoquent l’existence irrévocable de deux principes contraires : bien et mal, lumière et obscurité, blanc et noir, positif et négatif, pair et impair, masculin et féminin, repos et mouvement, etc.
Ici, les plantes représentent la prospérité et l’indigence, la réussite et l’échec, la vie et la mort – ou presque, le cyprès asséché tient encore debout mais sans aucun doute et vu son état, il ne tiendra pas longtemps.

Pourquoi l’autre et pas moi, ou bien pourquoi moi et pas l’autre ?
Sentiments d’injustice et de partialité…
Tout ceci dépasse largement notre entendement et notre sens cartésien, car il est une évidence : l’existence du principe des contraires, quoi qu’on en pense, est indispensable à l’équilibre de l’univers. 
Tant qu’existera le monde, il existera toujours le bien et le mal, le positif et le négatif, la lumière et l’obscurité, la sécheresse et l’inondation, la richesse et la pauvreté, la réussite et l’échec, la vie et la mort…

C’est là qu’intervient notre capacité à relativiser.

Et vous, pensez-vous que le destin fait partie des principes de l’univers ?

 

4 Comments

  • Christine

    Trop belle, ton idée d’article Alina ! Il fallait y penser. Et ensuite, développer une telle réflexion autour d’un si petit sujet …. Je t’envie ! Moi qui cherche désespérément de l’inspiration pour écrire sur les bijoux et les pierres !
    Sur le fond : qui décide de notre vie ? Nous je crois ! En arrêtant de nous plaindre et en agissant, un petit peu chaque jour.

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    • AlinaRakotosonBabelon

      Merci beaucoup, Christine !
      Effectivement, l’image qui m’avait frappée à la vue des deux cyprès et la photo prise par la suite m’ont de suite inspirée et donné la grande ligne pour mon article mais je t’avoue que j’ai mis quelques jours avant d’arriver à « pondre » ce résultat.
      Mais je crois qu’il ne faut pas chercher à tout prix, le principe de l’objet perdu tu sais, « c’est toujours quand tu le cherches que tu ne trouves pas, après c’est au moment où tu ne t’y attends pas qu’il ré-apparait », peut-être pour les bijoux et les pierres, laisse-toi aller au gré des pensées, lorsque tu choisis telles pierres pour tels bijoux lors de leur fabrication, une pierre, un bijou détient probablement une petite histoire qui n’attend qu’à être racontée, une toute petite idée comme ça qui te vient à l’esprit et que tu notes, que tu laisses « dormir » si l’inspiration ne vient pas de suite et puis tu y reviendras un peu plus tard…
      Je suis convaincue que tu as beaucoup à raconter, et de très intéressant, sur les bijoux et les pierres, l’inspiration viendra !
      Sur le fond : Oui, principalement nous je le crois aussi tout comme toi ! Après il y a tellement de facteurs que nous ne pouvons pas maitriser… mais c’est aussi le principe de la vie.

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  • leti

    Comme tu le dis, malheureusement, même en ayant les mêmes conditions de vie, deux éléments peuvent grandir et épanouir de façon différente.

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