Ecriture

Description d’un lieu au conditionnel

Je continue mon voyage à travers le temps et l’espace avec un nouvel exercice d’écriture créative. A faire : une petite description d’un lieu. A moi de choisir si c’est un lieu réel ou inventé mais que je rédigerai au temps du conditionnel, le mode de l’irréel et de l’imaginaire. C’est un mode encore plus judicieux si on choisit un lieu fictif.

description d'un lieu grenier
Je décris un grenier au conditionnel (Crédit photo : Pixabay / ParentRap)

L’hiver est maintenant bien installé. J’ai changé quelques-unes de mes habitudes matinales, notamment celle de sortir sur la terrasse. Qu’il était bon de pouvoir s’emplir les poumons d’air pur et tiède quelques minutes seulement après le lever. Egalement d’apprécier le ballet des oiseaux dans le ciel bleu et ses jolis voiles de nuage. Ou encore d’admirer les teintes colorées offertes par les premiers rayons du soleil à l’horizon. Enfin, de prendre conscience de cette nouvelle journée et d’éprouver de la reconnaissance envers la Création car je respire encore.
Place à l’obscurité, oui il fait encore nuit à 05h45 du matin. Et surtout, il fait froid ! Le jour et le soleil se laissent désirer. Ils se lèvent seulement ver 06h55, heure où déjà je m’apprête à préparer le petit déjeuner. A ce moment-là, imaginez-moi juste apprécier le lever du soleil derrière la baie vitrée qui donne sur la terrasse.
Le froid, je ne le déteste pas, je l’apprécie moins que la chaleur. S’il ne me causait pas autant d’inconfort, et quelques fois des inflammations sur les doigts et les orteils, peut-être l’aimerais-je tout autant que son contraire.

Allez, il est temps de prendre mon crayon et mon carnet, c’est parti pour dix minutes de rédaction.

Description : « L’oeil, d’abord, glisserait sur la moquette…  » *

On se trouverait dans le grenier de notre maison de campagne, l’espace serait grand et bien éclairé, le milieu de le pièce serait entièrement dégagé. Tout un tas d’objets divers s’entasseraient aux quatre coins de ce lieu, qui au contraire de ce qu’on pourrait imaginer d’un grenier habituel, serait presque bien rangé.
A droite de l’entrée s’entasseraient des cartons sur lesquels seraient marqués les noms de chaque type de contenu : tout en bas de la pile « Paperasses », au milieu « Livres », en haut « Photos ».
Du côté gauche de la porte se trouveraient pêle-mêle dans de grosses malles vertes en fer, avec à quelques endroits des traces de rouille, des jouets en bois et en plastique et des peluches de toutes les tailles et de toutes les couleurs.
En face de la même porte, sous la fenêtre en bois – qui laisserait généreusement pénétrer les rayons du soleil – s’amoncelleraient de gros sacs en plastique transparent mais épais dans lesquels se trouveraient des vêtements usés d’enfants – qui attendraient d’être remis à un orphelinat du quartier…

Voilà, fin de la description !

Mon impression sur cet exercice de description

J’ai beaucoup aimé rédiger ce texte et l’usage du conditionnel. Et même si le sujet du contenu qui m’était arrivé en tête relevait finalement de simples choses – quoi de plus simple que d’imaginer un grenier et des tas d’objets -, je trouve qu’il n’y a rien de mieux car on est libre d’imaginer l’envie. Tout est alors possible. Surtout quand on pense que dans un grenier généralement, c’est le bazar absolu. Souvent, on passe du temps à fouiller ce qu’on cherche. Que l’on n’a pas toujours plaisir à y aller parce que c’est poussiéreux – les araignées ont eu le temps d’y tisser leur toile – ; c’est le désordre – il faut tout déplacer pour arriver à en sortir « l’objet ».
En résumé, c’est un lieu où normalement on n’a pas tellement envie de se rendre. En tout cas, c’est mon avis.

Rendez-vous au prochain point d’écriture que je suppose déjà être bien intéressant. Il s’agira de tracer un itinéraire qui comme toujours fait la part belle à l’imagination.

*C’est le titre de l’exercice choisi pour servir d’exemple par Faly Stachak, tiré du compagnon de voyage, il s’agit d’un texte de Georges Perec, Les Choses, Pocker, 2002

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