Toujours dans l’itinéraire « De la boussole au calendrier… », ce nouvel exercice d’écriture créative consistera à parler du temps. Le temps passé, le temps présent et le temps futur…
Qu’ils nous sont chers les souvenirs. Les souvenirs proches… mais également les souvenirs lointains… Personnellement, je suis quelqu’un de nostalgique. Souvent, je suis nostalgique sur la période de mon enfance et sur celle où je fréquentais la fac, en tant qu’étudiante mais beaucoup aussi en tant qu’enseignante. Bien entendu, il y a d’autres périodes mais celles-ci du passé comptent énormément.
La nostalgie de mon enfance
J’ai la nostalgie de mon enfance parce que c’était une époque heureuse pour moi, jusqu’à la disparition de ma mère. J’avais alors treize ans. Suite à cela, je n’étais pas devenue pour autant une adolescente tumultueuse. Non, car il me semble ne pas avoir vécu de crise d’adolescence comme « normalement ».
Mais cette période aurait-elle été différente si ma chère mère avait été présente. Au niveau de mon caractère, je ne crois pas. J’ai toujours été quelqu’un de « raisonnable ». Quoique, je me rappelle des peu de fois où je lui avais désobéi. Pour me corriger, elle avait l’habitude de me pincer sur l’avant-bras.
Aie, ça fait mal !
Et ma parade lorsque je savais que j’avais fait une bêtise et que j’allais me faire réprimander ? Et bien, me mettre trois couches de pulls pour sentir le moins possible l’effet du pincement de doigts de ma mère dans ma chair. Ha ha
J’avais dit plus haut que mon enfance avait été heureuse jusqu’à treize. Pour autant, et je vous rassure, je n’avais pas non plus une vie si malheureuse. Car mis à part l’absence d’une maman, j’avais ce qu’il me fallait pour grandir et m’épanouir. Oui, j’avais une famille, un toit, de quoi manger, de quoi m’habiller, une éducation et une instruction dignes de ce nom.
La nostalgie de la fac
J’ai aussi la nostalgie de la fac, que j’ai dû quitter voilà maintenant plus de sept ans. Aaah, la fac ! Ce n’était pas toujours le paradis au niveau de l’environnement physique, car la plupart du temps, les infrastructures de l’université étaient vétustes. Voyez-vous, les salles n’étaient pas éclairées, ni chauffées. Très souvent, les fenêtres n’en avaient le nom que grâce au cadre en bois et à la chambranle, il n’y avait ni carreaux, ni vitres. Ainsi, rien qui puisse protéger ni du froid ni du vent. Pendant la saison des pluies, il n’était pas exclu qu’on arrive dans les salles de cours avec les chaussures recouvertes de boue.
Et malgré tout ça, ou peut-être grâce à ça, il y avait beaucoup d’humanité dans l’UFR où dans un premier temps j’avais évolué en tant qu’étudiante, puis en tant qu’enseignante. L’Unité de Formation et de Recherche d’Etudes Hispaniques, comprenez formation générale en langue et littérature espagnoles. Un environnement humain, chaleureux et convivial. Nous étions comme une famille. J’étais enseignante mais également éducatrice ; et sans fausse humilité, je pense avoir accompli correctement mon devoir de transmission auprès de mes étudiants. Du moins, j’espère l’avoir accompli…
Et toutes ces valeurs, je les ai apprises grâce à mes enseignants.
Avoir quitté tout ça m’avait étreint le coeur. D’ailleurs, j’en avais parlé dans un de mes précédents articles Inventaire de mon sac – l’objet élu ma pochette en artisanat malagasy
J’avoue que malgré le temps qui passe, le milieu où j’avais été pendant presque une bonne dizaine d’années me manque toujours. Jusqu’à maintenant.
Bon, fini d’être nostalgique, mon exercice m’attend ! 🙂
Alors, le compagnon de voyage suggéré aujourd’hui dans le livre* est tiré de l’oeuvre Notes en marge (p. 76) de Françoise Hàn, poète et critique littéraire française.
Le temps : Hier… Maintenant… Jamais !
Hier comme avant
Le temps du passé
Des moments de regrets
Une pointe de nostalgie
L’idée du fini et du temps évanoui
Maintenant comme moment
Etre présent dans l’instant
Je vis, j’aime, je fais
Goûter chaque seconde arrivée
Et ce temps est déjà du passé
Jamais comme en aucun temps
Que rêves, imaginations et illusions
Dans la tête, penser chimère et fiction
Une vie éternelle de printemps
Non, sans hésiter
Je choisis le temps présent.
Mon impression sur cet exercice sur le temps
J’avais le choix entre rédiger cet exercice entre poème, prose poétique, narration, tous types de texte…
Finalement, j’ai été prise par l’inspiration et été attirée par le poème alors même que suite un exercice précédent, je me disais que ce type d’écriture, pour moi, était fastidieux à créer.
Comme quoi, il ne faut pas rester sur une seule ligne et il faut se laisser surprendre.
Bon, ma création n’est pas une oeuvre d’art mais je suis fière de l’avoir générée.
*Faly Stachak, Ecrire, un plaisir à la portée de tous – 350 techniques d’écriture créative, 2013, Ed. Eyrolles
leti
Salut Alina, c’est sympa d’apprendre un peu plus sur toi et ton enfance.
Pour ce qui est de la poésie, je n’y connais pas grand chose, mais tu as l’air de bien t’en sortir. Bravo.
Cela doit être quelque chose de quand même réussir dans un nouveau style.