Aujourd’hui, l’exercice d’écriture consiste à rédiger un texte qui commence par « Il y a des monstres… ». L’auteure Faly Stachak suggère de faire un voyage à travers les mots en prenant des risques. Comme elle mentionne « il faut bien se faire trembler un peu, non ? ». Dans notre imaginaire, chacun de nous avons des monstres. Alors, je suppose que ceux-ci peuvent être des personnages atypiques et extraordinaires, des êtres qui existent réellement sur lesquels nous fantasmons à nous faire peur, ou pourquoi pas des idées qui peuvent se révéler « monstrueuses ». Le spectre est assez large.
Ce matin comme d’habitude – il est 06h16 -, avant de prendre la plume, j’ai pris quelques minutes pour profiter du calme de la ville. Avec la rentrée des classes, je me lève maintenant plus tôt. Et la fin de l’été approchant, l’automne arrivant, le jour n’est pas encore tout à fait levé. A ce moment, j’aperçois juste la lueur du soleil qui commence à illuminer l’horizon d’une couleur jaune orangée. Tiens, l’ombre chinoise d’un oiseau qui traverse le ciel à l’horizon ; à sa forme, je devine qu’il s’agit d’une mouette.
La lumière est douce. En levant la tête, je vois encore nettement Vénus, l’étoile du berger, telle une petite ampoule allumée qui fend l’atmosphère pour se faire remarquer ici-bas. J’aperçois également une dizaine ou peut-être une vingtaine d’étoiles – je n’ai pas compté -, les unes plus ou moins brillantes que les autres. Mais toutes sont nettement moins lumineuses que la fameuse planète tellurique. Que le ciel est beau ! Il est d’un superbe bleu dégradé, décoré ici et là par de très fines voiles de nuages éparses.
Et pour compléter tout ça, la lune. Comme elle est belle, la lune ! Le satellite naturel est dans sa phase descendante. Ainsi, on n’en voit qu’un peu plus de la moitié, éclairé par la lumière du soleil.
Le temps commence à se rafraîchir un peu ici à Tanger. Hier matin, j’ai ressenti l’air presque froid sur ma peau. Aujourd’hui, j’ai décidé de mettre un vêtement à manches si d’habitude je n’ai qu’un petit débardeur sur le dos. En réalité, il fait 19°. Pourtant, il y a encore quelques jours, à cette même heure, il faisait 22 – 24°.
Sur ce constat, je quitte mon lieu d’observation pour me mettre à mon écriture.
Comme je l’ai écrit plus haut, aujourd’hui, on s’attaque aux monstres… Pour ma part, je vais choisir les harpies, elles m’ont toujours fascinée. La première fois que je les ai découvertes, c’était quand j’étais petite. Je devais avoir huit ou neuf ans… peut-être dix. Mais je ne suis plus très sûre… En tout cas, je me rappelle que j’ai fait la connaissance des harpies en lisant Picsou Magazine, dans une histoire qui s’intitule « La harpie de la percée de la Culebra ». Celles et ceux de ma génération connaissent certainement ce magazine, de près ou de loin… Petit moment de nostalgie…
Dans la mythologie grecque, les harpies – créatures mi-femmes, mi-rapaces et au nombre de trois – sont des divinités de la dévastation et de la vengeance divine. Un peu plus ici pour mieux les connaître.
Pour ma part, dans cet exercice, je ne vais pas m’attacher au côté mythologique mais tout simplement à une version plus terre-à-terre.
Allons-y !
Il y a des monstres…
Il y a des monstres, tels que les harpies.
« Harpie ».
Le mot me sonne bien, j’aime le prononcer, j’aime sa sonorité en deux syllabes. Le contenu de celui-ci renvoie une image qui ne présage rien de bon, rien de bien, rien de beau, c’est un être plein de méchancetés et acariâtre. Une harpie, quoi !
Pourtant, j’aime à croire qu’un être apparemment mauvais et méchant peut être fondamentalement bon et gentil. Tout comme une créature qu’on considère être un ange peut être tout à fait diabolique.
Mon harpie à moi si je devais en connaître une dans la réalité aurait la même forme mais de façon adoucie. Toujours mi-femme mais mi-oiseau sans être rapace ni carnassier. Une femme aux longs cheveux soyeux qui tombent en cascade sur les épaules et sur le dos et non hirsutes et indisciplinés, de grandes ailes colorées et non gris et ternes qui rappellent l’obscurité de l’âme d’une vraie harpie, pas non plus de griffes acérées au bout des pattes qui servent à attraper des proies humaines. Mon harpie à moi serait bienveillante envers les enfants et ne serait pas destinée à en être les ravisseurs ni à les manger. Brrr, quelle idée macabre que d’imaginer cela !
Un monstre gentil ! Cela existe, pensez-vous ?
Fin du chrono.
Bon, mon texte me parait court mais l’essentiel est parait-il dans le contenu dès lors que l’on écrit avec exaltation.
Et vous, chez vous, y a-t-il des monstres ? Si oui, contez-m’en plus. Je suis curieuse de les connaître.
leti
Je ne sais pas si un monstre gentil existe dans la vraie vie, mais regarde Dexter (la série…) Il n’est quand même pas bien dans sa tête et on l’aime quand même…