Moments de vie

40 ans et pas un cheveu blanc

40 ans, pas un cheveu blanc et encore toutes mes dents. Enfin… heu… presque ! Ha ha
En fait, par l’oeil avisé de mon fils, j’ai quand même deux cheveux blancs bien camouflés dans mon épaisse chevelure. Et pour les dents… jusqu’à présent, j’en ai encore trente sur les trente-deux. Il n’y a pas de quoi déprimer. C’est pas mal pour cet âge-là, non ? 😀

40 ans bougies allumées gâteau d'anniversaire tiramisu
40 ans – je célèbre la fin de ma trentaine

Il y a quelques semaines, lorsque j’ai pensé à rédiger un article pour parler du jour fatidique où je quitterai mon « statut » de trentenaire et que j’aurai à dire « j’ai 40 ans », je ne savais pas comment j’allais aborder le sujet.
Parler de mon état d’esprit sur le fait d’avoir 40 ans ? Ou faire un retour en arrière et revenir sur mon parcours de vie ? Un genre de petit bilan, quoi ! Ou alors, les deux ?
Ce qui me vaudra dans tous les cas de me laisser aller à raconter des sentiments liés à mes pensées intimes.

Mais pourquoi vais-je donc coucher par écrit mes pensées personnelles ? Peut-être parce qu’on a envie de révéler un peu de soi, de partager son vécu. Car il existe des circonstances dans lesquelles certaines personnes peuvent s’identifier, des sentiments que d’autres ont également pu éprouver, ou des situations que sans aucun doute j’ai été la seule à vivre et à expérimenter.
Chaque personne est unique, mais on se retrouve toujours en d’autres sur un point ou un autre.

40 ans, un bilan à faire sur mon vécu ?

Lorsque je me tourne et que je regarde en arrière, je me rends bien compte que j’ai déjà vécu vraiment beaucoup de choses. Et je ne peux m’empêcher d’avoir le coeur un peu serré. Oui, je suis quelqu’un de profondément attachée au passé et qui reste très nostalgique. Lorsque c’est pour se remémorer les bons moments, il n’y a rien de mieux. J’ai vécu de très nombreux moments de bonheur ! Cependant, la vie est aussi composée de moments douloureux et je dois avouer que je les ressasse souvent. Quelques regrets et remords prennent de l’espace dans mon esprit. Et je sais que c’est une erreur. En tout cas, cela ne me fait pas de bien.

La blessure de ma vie

Depuis que le yoga est entré dans ma vie, ainsi récemment, je commence à travailler sur moi-même. Mais tout n’est pas clair. Pas encore, et loin de là. J’ai peur de lever le voile et d’affronter certaines réalités. Même étant quelqu’un de forte, d’optimiste et qui croit en la vie, je comprends bien être une personne vulnérable. J’ai une carapace bien façonnée mais je n’ai pas le courage de la briser pour laisser aller les faiblesses et les ressentiments contenus en mon intérieur. Je me suis forgée de telle sorte que je veux toujours paraître sous mon meilleur jour durant les moments difficiles. D’une part, pour moi-même histoire de ne pas avoir le moral qui sombre. Et d’autre part, pour les autres, les encourager et faire en sorte qu’ils aient le sourire. Relativiser, le maître-mot.

Cela vient sûrement d’une épisode la plus douloureuse de ma vie : la disparition de ma mère quand j’avais à peine treize ans. Vingt-sept ans après, le chagrin est toujours là. Et je pense que pour tout être aussi cher que l’on perd, le chagrin restera présent. Quelques fois même la tristesse est vive. Mais à chaque circonstance, c’est aussi à sa pensée que je puise le courage. Et c’est beaucoup grâce à elle que je suis aussi ce que je suis, et principalement d’être une personne bienveillante et courageuse. Mais c’est dur d’être toujours au niveau…

Mon fils, mon trésor

Et ma meilleure réussite, alors ? A ce jour, c’est mon fils, mon petit trésor. Bien entendu, il n’a pas fini de grandir – il a 13 ans et demi – et la route est encore longue pour lui. J’espère qu’il atteindra ses objectifs le moment venu et que j’aurai toutes les capacités pour l’accompagner.

Souvent, lorsque je revois les photos et les petites séquences vidéos de mon Xav quand il était bébé et petit enfant, je suis toujours emplie d’émotions. Je ne peux que ressentir de la tendresse et du bonheur. Ses gazouillis, ses pleurs, ses rires, sa joie de vivre. Ses trois premières nuits à la maternité où nous avions notre ange gardien qui était là, mon plus jeune frère. Son premier jour dans le foyer où en entendant ses pleurs, mon mari était tout ému en disant : « On sent la vie dans la maison ». Ses moments passés chez sa mamie paternelle, qui totalement heureuse le gardait avec bonheur, les jours où j’allais travailler. Les journées qu’il passait à la crèche et où il avait appris à faire ses premiers pas. Et ainsi de suite… la liste est très longue.

Maintenant, c’est un jeune adolescent. Il m’a dépassé de la tête et commence à s’émanciper. Lui il a 13 ans et demi, et moi 40. Il a grandi, et moi je mûris…

40 ans, le meilleur reste encore à venir

Me voilà quarantenaire, je n’ai rien ressenti de si particulier au fond. Je me sens toujours la même qu’il y a un jour avant ma date d’anniversaire. J’avais une appréhension de prendre un petit coup de vieux en réalisant dans ma tête que désormais j’ai 40 ans. Mais je garde cette même impression, l’impression de toujours avoir 28 ans… Allez savoir pourquoi 28. Quand j’étais adolescente, j’avais pareillement la même impression. Une certaine maturité pour une jeune de mon âge. Il paraît qu’on a le même âge à tout âge. Ça doit être ça !

Autrement, même si la vie n’a pas toujours été tendre avec moi, je n’ai pas à me plaindre. Car d’autres ont certainement vécu de pires choses. Cependant, pour ma part personnelle, j’en avais relevé des défis. Des défis réussis et pour lesquels je suis fière. Et je n’oublie pas toutes les personnes qui ont semé du bonheur dans ma vie tout au long de ces années passées. Celles qui m’ont aidé dans les moments difficiles, celles qui m’ont donné de l’amour, du réconfort, du courage et qui ont cru en moi. Et qui pour beaucoup restent encore très présentes.

Il me reste encore plus ou moins la moitié du temps à vivre, si Le Créateur et La Vie me le permettent. Et je suis certaine que j’ai encore une foultitude de moments de bonheur à apprécier. Le plus possible, dans la pleine conscience.

6 Comments

  • leti

    Feliz cumple reina. 40 ans et toutes tes dents… moins une ! Par contre quelle chance pour tes deux cheveux blancs moi j’en suis pleine depuis déjà très longtemps. Tu les as fêté comment?
    Je pense que lorsque l’on fait un bilan (à n’importe quel age) nos enfants sont toujours, ou devraient toujours être ce dont nous sommes les plus fière
    Bisous et encore joyeux anniversaire

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    • AlinaRakotosonBabelon

      Muchas gracias guapa !
      C’est vrai, pour le moment je n’ai pas encore la contrainte de la coloration. Pour les cheveux blancs plus jeune ou plus âgé, il semble que le facteur génétique y est pour beaucoup.
      La fête ? En petite communauté avec des amis. Généralement je ne fête pas mon anniversaire. Là, ça m’a fait plaisir d’être entourée pour l’occasion.
      Oui tout à fait, pour le sentiment de fierté.
      Bisous et merci pour ton message ☺

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  • Christine

    Quel beau texte, Alina ! Que d’émotion et de vérité dans ce que tu écris….On ne cesse jamais de créer, d’inventer, de changer, d’évoluer. Ce qui est important c’est le chemin.

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  • Rakotoson Riana C.

    40 ça fait un paquet mais le meilleur paquet reste encore à venir . Quoiqu’il en soit tu as pris le meilleur de ces 40 années passées et le temps ne fait que te bonifier. Donc qu’importe le nombre, l’essentiel c’est d’être fidèle à toi même (pas trop de niaiseries quand même ). Mille bécots ma soeur

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