L’inventaire. Dernier exercice sur ce premier itinéraire de mon apprentissage d’écriture qui, pour rappel, s’intitule « Histoire de listes », dans Partie 1. « Être et dire : de la liste à l’inventaire des sens » tiré du livre de Faly Stachak – Ecrire, Un plaisir à la portée de tous – 350 techniques d’écriture créative, aux éditions Eyrolles. Aujourd’hui, il s’agit de faire l’inventaire heureux de mes saisons.

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Il fait encore nuit, tout est silence. En me levant, le silence est rompu quelques petites minutes. Là, j’entends Skikda – la chatte de la maison pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas encore – qui gratte derrière la porte, comme à l’accoutumée . Alors, viennent les ronronnements. Et une fois que la minette a avalé les croquettes que je lui ai mises dans la gamelle pour lui calmer la faim, le silence reprend à nouveau place.
Je m’occupe un instant dans la salle de bain pour mon petit rituel de toilette. Puis, pas trop le temps de m’attarder à autre chose, j’ai envie de m’attaquer directement à mon exercice de rédaction.
Comme je l’ai écrit plus haut, il s’agit du dernier exercice sur les listes et les inventaires. Et la proposition d’écriture dans mon livre d’apprentissage est inspirée des Notes de chevet de Sei Shonagon (XIe siècle), dame d’honneur de la princesse Sadako. L’extrait raconte son inventaire des saisons.
A moi !
L’inventaire heureux de mes saisons
Au printemps, c’est l’aurore que je préfère. L’air est doux et le ciel l’est tout autant. Alors, je prends le temps d’admirer les fines voiles de nuage et sa couleur jaune orange provoquée par les premières lueurs du jour, juste avant que le soleil apparaisse. Avec moi, seuls les oiseaux sont levés et occupent le paysage. Des hirondelles, des pigeons et des mouettes… S’ils ne sont pas tous à portée de ma vue, j’en apprécie les chants et les roucoulements non loin.
En été, c’est le soir, le coucher de soleil est toujours un moment magique. De distinguer la forme rouge de cet astre se plonger derrière l’horizon, un moment de spectacle plein de féerie pour moi. Et cette couleur rouge vermeil sur les nuages qui traînent par là et qui se laissent imprimer comme un tableau, me traduit la chaleur que j’affectionne tant.
En automne, c’est le milieu de l’après-midi, moment propice à l’orage. J’aime entendre le ciel qui gronde, il vit son moment le plus fort et le plus tumultueux. Les nuages forment une couche épaisse et semblent vouloir couvrir la terre tellement ils paraissent proches de nos têtes. Quelques éclairs fendent l’horizon. Pendant une centième de secondes, ils me font ressentir un gros frisson dû à la beauté de leurs lumières et en même temps me causent une grosse inquiétude de danger pour l’endroit où ils se situent réellement.
En hiver, j’aime la nuit, lorsque le ciel fait découvrir l’univers et la voûte céleste. Un moment propice à la rêverie, je suis toute emmitouflée dans des vêtements bien chauds et imagine tout un scénario sur ce qui peut bien se passer dans cette vaste immensité. Puis vient le temps pour allumer un bon feu de cheminée, apprécier le crépitement du bois et fixer les petites flammes des yeux tout en méditant sur notre propre existence.
L’inventaire, fin
Driiing ! L’alarme sonne au bout des 45 minutes.
Bien étudié le chronomètre ! J’ai terminé pile poil dans le temps imparti.
Et vous, il est comment l’inventaire heureux de vos saisons ? Qu’appéciez-vous le plus au printemps, en été, en automne et en hiver ?
leti
salut, tu vas donc arreté les listes ?