Retrouvailles. Se retrouver. Quel agréable nom et quel joli verbe à prononcer ou à entendre lorsque la séparation a fait un temps. Si ce n’est pour toujours, quel bonheur de se retrouver pour quelques jours ou juste pour quelques heures. Ce sont des moments précieux à vivre minute par minute.
Se retrouver, c’est un instant à savourer pour échanger embrassades, sourires et rires. Egalement, pour partager des moments de joie, des souvenirs – un peu de nostalgie…, toujours. Peut-être aussi pour se remémorer certains moments de peine, quelques épisodes de tristesse. Probablement, un ou deux points de petits désaccords – mais promis rien de fâcheux.
Et oui, toutes les émotions et tous les états d’esprit peuvent y passer. En résumé, on vit des moments de vraie complicité.
Il y a trois semaines, j’avais retrouvé des êtres chers. Les deux premières rencontres étaient prévues au programme ; la troisième, absolument pas. Mais il était sans doute écrit qu’elle allait se faire. Et c’est là que se trouve tout le « mystère » de l’univers.
Retrouvailles – de belles vacances en Italie
Milano, sto arrivando !*
Aaah Milan ! C’était là-bas à Milan que j’allais me retrouver avec mon frère, le point de départ de ce beau séjour en Italie. J’étais partie de Tanger et lui partait d’Aix-en-Provence. Quelle joie j’avais éprouvé lorsque mon frère m’avait proposé ce projet, et cela même juste quelques jours après notre dernière rencontre en début d’année dans le sud de la France ! Qu’il s’occupait de tout et que je n’avais qu’à me laisser embarquer. C’était simplement un cadeau merveilleux !
Quelle excitation, j’allais découvrir Milan, Florence et Gênes avec mon frère ! Le voyage ne m’avait pas déçue, à lui non plus d’ailleurs. Durant le séjour, nous avions fait de belles visites et des découvertes intéressantes, même si la première journée avait été ponctuée par la présence d’un ciel gris puis d’un temps pluvieux. C’était une journée également marquée par un désagrément au niveau de l’hôtel où nous devions passer notre première nuit. Mais il n’y a pas de problème qu’on ne saurait résoudre.
Bon, je ne vais pas entrer dans les détails du séjour car cela prendrait au moins une trentaine de pages (hi hi). Simplement, nous nous étions régalés à faire ce voyage à deux, entre frère et soeur.
Nous avions expérimenté de nombreuses aventures, des situations cocasses et des événements heureux – dont une rencontre surprise avec un couple de bons amis de mon frère et dont je connaissais également la femme -, tout comme quelques petites mésaventures. Mais qu’il y ait des imprévus et des péripéties, c’était dans l’ordre des choses. Alors, nous les avions accueillis pour ne pas gâcher notre voyage. Le plus important était le fait d’être ensemble. Et là-bas, tour à tour en terre de Lombardie, en terre de Toscane et en terre de Ligurie, nous avions réellement vécu cinq jours plein de petits bouts de bonheur.
Puis l’heure était venue de prendre la route pour une autre étape : Aix-en-Provence.
Retrouvailles – à Aix-en-Provence, on trinque !
Une arrivée à Aix-en-Provence pour moi, un retour au bercail pour mon frère. Quand on est chez soi, l’organisation est facile et il y a peu de places pour les imprévus. Quoique…
Nous avions encore deux belles journées et un quart à passer l’un avec l’autre, à profiter d’être ensemble. A me laisser chouchouter aussi, car c’était bien le cas. Un énorme merci à toi, mon frère, pour ton amour, ta bienveillance et ta générosité 🙂 .
Les prochaines retrouvailles allaient se passer ici même, dans la ville du peintre Cézanne. Ma belle-soeur qui habite en Isère était là pour quelques jours avec une amie à elle – une sympathique rencontre d’ailleurs car jusque-là, je ne connaissais cette amie de ma neny* que de nom.
Une véritable aubaine que d’avoir revu ma soeur de coeur même si c’était juste pour quelques heures. Une agréable occasion pour se retrouver autour d’un verre – ou plutôt autour de quelques verres ah ha ! – papoter et bien rigoler. Et ça n’avait pas loupé, nous avions passé un super moment !
Quel bonheur entre les tintements de verres, les rires et les échanges de taquinerie. En plus de nous trouver dans un lieu de charme – imaginez un endroit très calme, un jardin embelli de plantes et de fleurs en tout genre autour de la maison, une piscine avec de l’eau cristalline, bref un lieu d’une exquise sérénité – le beau temps était au rendez-vous. Rien de tel pour parfaire la bonne humeur que notre bande de quatre dégageait déjà. Un véritable moment de convivialité !
Et je ne peux terminer ce passage à Aix sans faire un clin d’œil à une charmante personne. Elle est une grande amie de mon frère et amie à moi, que je n’avais pas revue depuis belle lurette. Une rencontre relativement brève mais qui j’espère se renouvellera assez vite pour passer plus de temps ensemble.
Retrouvailles – un passage inopiné à Paris
Une journée et demi avant mon retour à Tanger.
Comme jusque-là tout était beau pour être vrai, il fallait un nuage pour mettre de l’ombre au tableau. Ma compagnie aérienne avait annulé le vol que je devais prendre le dimanche matin. Un bouleversement !
La matinée du samedi avait été vécue avec inquiétude pour trouver une solution au problème : comment allais-je rentrer ?
Et c’est ainsi que s’était enclenchée la machine sur la fabrication des retrouvailles ultimes. Le vol le plus proche était le lundi suivant – embarquement à Paris, à 759 km de là. Et me croirez-vous si je vous disais que deux semaines avant mon départ lors d’un échange avec ma cousine qui vit en région parisienne, je lui écrivais : « je viendrai te voir, mais je ne sais pas encore quand ! ». Ces mots avaient résonné en moi. L’écrit s’était révélé et allait se réaliser : des retrouvailles inattendues mais prédestinées avec ma « petite » cousine.
Le chamboulement s’était transformé en joie à ce moment-là. Atténuée la déception du vol annulé, il n’y avait plus qu’à considérer le positif du négatif.
Arrivée à Paris le dimanche à 13h55, je n’y avais pas mis les pieds depuis huit ans. Pas envie de m’attarder sur la nostalgie, je voulais profiter de chaque moment présent avec ma cousine ainsi qu’avec sa petite famille. De nouveaux moments précieux, de nouveaux instants de bonheur ! Et encore une fois, j’étais choyée avec amour et bienveillance. Le temps des retrouvailles était court, 23 heures et 20 minutes exactement. Mais ce n’était pas grave, nous l’avions vécu pleinement.
Le mot de la fin
De toutes ces retrouvailles, pas de larmes à la séparation mais le bonheur de s’être revus et d’avoir partagé de superbes moments. Et comme je l’avais appris il y a encore peu : « Ne pleure pas parce que c’est fini, souris parce que c’est arrivé. » Dr. Seuss
*Milan, j’arrive
** Neny : mot malgache, à part de signifier « maman » est également un terme affectif pour qualifier une personne, de sexe féminin, qu’on aime et qu’on estime beaucoup.
Carl
Très beau texte! Le temps de la lecture et tout ces bons moments me sont revenus! Même les petits déboires sont devenus de bons souvenirs . Je t’aime ma soeur !